Toute l'actualité de l'engagement actionnarial par PhiTrust


Notre impact:
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- 27 résolutions externes déposées

Depuis plus de dix ans, nous croyons que l’éthique du management et la gouvernance ont un rôle fondamental au sein des entreprises dans lesquelles nous investissons pour le compte de nos clients.
Face aux défis immenses de la crise que nous vivons aujourd’hui, nous sommes de plus en plus convaincus que nos entreprises cotées en Europe ont besoin d’actionnaires minoritaires actifs qui les aident à développer des stratégies innovantes pour répondre aux enjeux financiers, commerciaux et sociaux de notre monde actuel, et nous essayons d’y contribuer par notre stratégie d’investissement.

31 janvier 2013

Will it be necessary to amend the Commercial Code in order to “save” French companies?



Against a backdrop of declining interest in French stocks on the part of French individual investors (less than 30% of shareholders), the AMF has revived an erstwhile working group charged with the task of producing recommendations for legal modifications to “protect our companies against creeping takeovers”.
Has last summer’s “Poupart Lafarge report” already been swept under the carpet? It is true that investors had an extremely hard job ensuring that their wishes, and not just those of the companies they invest in, were taken into consideration, as those very companies tended to turn a deaf ear to their shareholders, as if they regarded them as mere fund providers rather than joint owners by virtue of their stake in the company.


Once again in France, we are trying to find solutions to a problem caused by previous solutions running in the opposite direction! What actually are we talking about here?

We cannot really be surprised at the lukewarm interest in equities shown by the French, when for the last 30 years we have been encouraging them to invest in government bonds and the Livret A passbook savings account (check out the latest measures adopted in this respect), when equity investments are taxed much higher than investment in property or works of art (zero tax), when the only pension fund currently in existence is the civil servants fund (PREFON), and when this type of fund is prohibited for company employees but companies are lambasted for seeking merely their own profit …

How can we expect international investors to buy shares in companies that fail to comply with internationally accepted corporate governance standards just because they are French, and therefore entitled to special treatment?

Our businesses are badly in need of long-term shareholders, both French and international. Real changes in the legislation are needed in order to encourage French people to invest in equities and promote corporate governance of the highest calibre so as to attract foreign investment. If some “tweaking” is required in view of the “special situation”, this must be done in consultation with investors, so that their expectations are heeded, and without fundamentally altering the basis of our legal system, recognised today as one of the most advanced systems in the world in terms of respect for shareholder rights.

If we ignore these two fundamental principles, we could find ourselves in dire straits in a few years’ time, with no more long-term shareholders and hardly any of them French… is that what we want?



Olivier de Guerre, Chairman of PhiTrust Active Investors

Faut-il modifier le Code Commerce pour «sauver» les entreprises françaises ?



A l’heure où nous constatons une diminution de la détention  des  particuliers français dans le capital des sociétés cotées françaises (en dessous des 30% …),  ressurgit un groupe de travail avec l’AMF qui va essayer de proposer des aménagements juridiques pour « protéger nos sociétés de prises de contrôle rampante ».
 
Le rapport Poupart-Lafarge de l’été dernier serait-il déjà enterré ? Il est vrai que les investisseurs avaient eu un mal fou à avoir voix au chapitre, les seules ayant pu faire valoir leurs demandes étant les entreprises ... qui ne sont pas réellement à l’écoute de leurs actionnaires (comme si ceux-ci ne devaient être que des financiers et non des actionnaires copropriétaires). 

Comment s’étonner du peu d’intérêt des français pour l’investissement en actions alors que depuis plus de 30 ans l’investissement en obligations d’Etat et en livret A (voir les mesures récentes à ce sujet) sont systématiquement encouragés,  alors que la fiscalité sur l’investissement en actions est dissuasive comparée à celle de l’immobilier ou de l’investissement en œuvres d’art ( non imposée…), alors que le seul fonds de pension existant aujourd’hui est celui des fonctionnaires (PREFON) et est interdit aux salariés des entreprises, alors que l’entreprise est décriée car elle ne recherche que le profit…

Comment peut-on croire que les investisseurs internationaux investiront dans des entreprises ne respectant pas les standards de gouvernance unanimement approuvés au prétexte qu’elles sont françaises et qu’elles ont droit à une règlementation particulière ?

Nos entreprises ont besoin d’actionnaires de long terme français et internationaux. Cela nécessite de vrais changements législatifs pour favoriser l’investissement des français en actions et  une gouvernance de qualité la plus élevée possible pour attirer les investisseurs internationaux.  S’il est nécessaire de faire des aménagements pour tenir compte d’une situation particulière, il est fondamental que cela se fasse en accord avec les investisseurs pour prendre en compte leurs attentes et sans modifier fondamentalement les règles de base de notre système juridique qui est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus respectueux du droit des actionnaires dans le monde.

A vouloir oublier ces deux principes de base, nous risquons de devoir pleurer dans quelques années car nous n’aurons plus d’actionnaires de long terme et quasiment pas de français. Est-ce bien ce que nous voulons ?

Olivier de Guerre, président de PhiTrust Active Investors