Toute l'actualité de l'engagement actionnarial par PhiTrust


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Depuis plus de dix ans, nous croyons que l’éthique du management et la gouvernance ont un rôle fondamental au sein des entreprises dans lesquelles nous investissons pour le compte de nos clients.
Face aux défis immenses de la crise que nous vivons aujourd’hui, nous sommes de plus en plus convaincus que nos entreprises cotées en Europe ont besoin d’actionnaires minoritaires actifs qui les aident à développer des stratégies innovantes pour répondre aux enjeux financiers, commerciaux et sociaux de notre monde actuel, et nous essayons d’y contribuer par notre stratégie d’investissement.

31 décembre 2013

The separation of powers: a concern for investors?

Is it not paradoxical to raise the issue although investors managed to strongly pervade european businesses with such idea for 10 years, and this in spite of a then long way to go?
However the crisis is upon us, and since 2008 we see many businesses changing their message on the pretext of a need to sooner deal with the crisis. Thus, in France, powers are concentrated (Chairman-cum-CEO) in a very wide majority of companies although most investors are convinced of the benefits of separating the duties (the Chairman only assuming a duty of shareholders representation, strategy implementation and control of the latter's execution).
Paradoxically many investors seem less prone to making sure of a best governance for listed companies although they are aware of the risks related to duties concentration either through authoritarian drift (e.g. Renault and the removal of CEOs in France and in Japan in 2013…) or by lack of control over operations (Société Générale…) or even by lack of sustainable strategy (Carrefour until 2012, Accor for many years…). The list of strategic issues related to governance issues is long and clearly shows the need for more significant control from shareholders over the decisions of the Board of Directors.
Here is what is at stake in the separation of powers. Very few company chairmen (be they either executive or not) consider that it is important to themselves meet all shareholders. Disintermediation of financial businesses bring them naturally to draw near intermediates (asset managers, insurers, hedge funds…) and more scarcely the end shareholders, some considering that shareholder clubs are necessary but of quite little importance, entrusting their deputies with the task to lead them.
As for shareholders they are also few to pay close attention to the businesses in which they directly or indirectly invest… which de facto creates a vacuum and leads our company managers to only see "financial" investors in their capital, rather than shareholders ready to support the development of a business.
We are convinced that listed company chairmen ought to spend time meeting shareholders in order to persuade them to invest in and to support the business, that this is not compatible with executive office for lots of time is to be spent on those meetings… and that to chair a company also means to lead the Board and to control strategy execution.
All these grounds bring us to continue advocating the separation of powers in large listed companies, and we hope many of you will assist us in providing to our best companies all the assets their growth will require.

Olivier de Guerre
Chairman of PhiTrust Active Investors

La séparation des pouvoirs, un enjeu pour les investisseurs ?

N’est-ce pas paradoxal de se poser la question alors que depuis 10 ans les investisseurs ont réussi à imprégner très fortement les grandes entreprises européennes de ce concept,  et ce alors même que ce n’était pas gagné ?
Mais la crise est là, et depuis 2008 nous voyons de nombreuses entreprises faire évoluer leur discours au prétexte qu’il faut réagir plus vite à la crise. Ainsi,  en France, dans une très forte majorité de sociétés les pouvoirs sont unifiés (PDG) alors que les investisseurs sont pour la plupart convaincus des bienfaits de la séparation des fonctions (le Président ne pouvant assurer un rôle de représentation des actionnaires, de mise en œuvre de la stratégie et de contrôle de son exécution…).
Paradoxalement de nombreux investisseurs  semblent moins enclins à s’assurer d’une meilleure gouvernance des sociétés cotées bien qu'ils soient conscients des risques liés à la réunification des fonctions soit par dérive autoritaire (ex. Renault avec la révocation des DG en France et au Japon en 2013…), soit par manque de contrôle des opérations (Société  Générale…) ou même par  manque de stratégie pérenne ( Carrefour jusqu’en 2012, Accor depuis de nombreuses années…). La liste des interrogations stratégiques liées à des questions de gouvernance est longue et montre bien la nécessité d’un contrôle plus important des actionnaires sur les décisions du Conseil d’administration.
Et c’est bien là l’enjeu de la séparation des pouvoirs. Bien peu de Présidents de sociétés (qu’ils soient exécutifs ou non exécutifs) considèrent qu’il est important de rencontrer  eux-mêmes tous leurs actionnaires.  La désintermédiation des métiers financiers les amène naturellement à  se rapprocher des intermédiaires (gestionnaires d’actifs, assureurs, fonds de pension…) et plus rarement de leurs actionnaires finaux, certains considérant que les clubs d’actionnaires sont nécessaires mais relativement peu importants, confiant leur animation à leurs collaborateurs.
Les actionnaires quant à eux sont aussi peu nombreux  à s’intéresser de près aux entreprises dans lesquels ils investissent directement ou indirectement…  ce qui crée de facto un vide et amène nos dirigeants d’entreprise à ne voir que des investisseurs « financiers » dans leur capital et non des actionnaires prêts à soutenir le développement de leur entreprise.
Nous sommes convaincus que les Présidents de sociétés cotées doivent passer du temps à aller rencontrer des actionnaires pour les convaincre d’investir et de soutenir l’entreprise, que cela n’est pas compatible avec la direction opérationnelle car il faut du temps pour ces rencontres… et que Présider une société c’est aussi animer le conseil et contrôler l’exécution de la stratégie.
Toutes ces raisons nous amènent à continuer à prôner la séparation des pouvoirs dans les grandes sociétés cotées et nous espérons que vous serez nombreux à nous soutenir  pour donner  à nos meilleures sociétés tous les atouts pour leur croissance.

Olivier de Guerre
Président de PhiTrust Active Investors