Toute l'actualité de l'engagement actionnarial par PhiTrust


Notre impact:
- 1450 initiatives privées
- 120 initiatives publiques
- 27 résolutions externes déposées

Depuis plus de dix ans, nous croyons que l’éthique du management et la gouvernance ont un rôle fondamental au sein des entreprises dans lesquelles nous investissons pour le compte de nos clients.
Face aux défis immenses de la crise que nous vivons aujourd’hui, nous sommes de plus en plus convaincus que nos entreprises cotées en Europe ont besoin d’actionnaires minoritaires actifs qui les aident à développer des stratégies innovantes pour répondre aux enjeux financiers, commerciaux et sociaux de notre monde actuel, et nous essayons d’y contribuer par notre stratégie d’investissement.

31 juillet 2013

Quelle gouvernance sociale pour les entreprises « supra- nationales » ?

L’accélération de la mondialisation et l’utilisation généralisée des outils numériques amènent toutes les entreprises à modifier leurs pratiques managériales.
Joël de Rosnay avait annoncé ce changement dans son livre « l’homme cybernétique » où il décrivait le monde de demain qui devrait s’adapter à la toile d’araignée « le WEB » en cassant son organisation pyramidale (chef – employé) pour évoluer vers une organisation « neuronale » très proche de notre cerveau, qui pense par « association », intégrant pour une tâche donnée des fonctions qui sont dès la tâche finalisée arrêtées. Cette organisation est celle qui prévalait avant la révolution industrielle avec les propriétaires terriens qui n’avaient pas de salariés mais des employés payés à la tâche.
Beaucoup de nos entreprises font aujourd’hui appel à des ressources temporaires pour telle ou telle fonction, ces ressources pouvant être délocalisées compte tenu de la réalité virtuelle que nous vivons avec l’Internet partout et pas cher. Cette évolution rend caduque nombre de lois sociales sur lesquelles nos sociétés ont bâti depuis une centaine d’années un référentiel reconnu par tous.
Nos entreprises affrontent ainsi un véritable « challenge » entre celles qui appliquent strictement les règles sociales européennes et celles qui utilisent à la marge ou massivement des employés « à la tâche » basés dans d’autres pays ou juridictions et n’ayant donc pas les mêmes contraintes sociales, créant de fait une véritable distorsion de concurrence.
En tant qu’actionnaire nous avons un rôle très important à jouer car ces pratiques sociales permettent une rentabilité plus élevée à court terme mais peuvent aussi créer un risque de réputation très dommageable à l’entreprise.
A la suite de la catastrophe au Bangladesh des actionnaires se sont regroupés et se sont émus auprès d’entreprises aux USA et en Europe des pratiques de leurs sous-traitants. Plusieurs grandes entreprises l’ont compris et ont enfin ( !) signé l’accord sur « Fire and Building Safety » pour mettre en place des actions pratiques afin de renforcer la sécurité des immeubles où travaillent des millions d’employés pour les industries textiles vendant leurs produits dans les pays développés.
Cela montre que nous avons un devoir en tant qu’actionnaire d’agir auprès des entreprises pour qu’elles améliorent leurs pratiques sociales mondiales et que nous pouvons obtenir des résultats en nous associant avec d’autres actionnaires pour des initiatives en ce sens.


Il aura fallu la catastrophe du Bangladesh pour que des actionnaires bougent… C’est l’action de PhiTrust depuis de nombreuses années. Pourquoi ne pas nous rejoindre pour changer les choses ?

Olivier de Guerre
Président de PhiTrust Active Investors

What social governance for "supranational" enterprises?

Accelerating globalisation and the widespread use of information technology have forced companies to adapt their management practices accordingly.
Joël de Rosnay predicted this development In his book, "Cybernetic Man", in which he portrayed a future civilisation compelled to adapt itself to the spider's web (i.e. the Internet) by breaking down the hierarchical pyramid structure in order to adopt a "neuronal" structure akin to that of the human brain, which thinks by "association", adopts particular functions for particular tasks and abandons those functions when the task is done. This was the prevailing organisational model prior to the industrial revolution, when landowners had no salaried employees and paid their workers by the job.
Nowadays, many of our companies are resorting to temporary labour for specific tasks, taking advantage of universal and cheap internet access to outsource those tasks. This trend is rendering obsolete a huge body of employment legislation on the basis of which our companies have, over the last century, built up a universally recognised set of guidelines.
This has created a dichotomy between companies that strictly apply European employment legislation and those who resort, marginally or on a massive scale, to task-oriented employees based in other countries and jurisdictions with different laws, thus distorting the competition.
As a shareholder, we have a crucial role to play, as these employment practices increase short-term profits but can be detrimental to a company's reputation.
After the Bangladesh disaster, shareholders joined forces to lobby US and European companies with regard to the practices employed by their subcontractors. Several major groups responded positively and have (at last!) adhered to the "Fire and Building Safety" agreement in order to implement practical measures to reinforce the safety of buildings in which millions of labourers work for textile companies that market their products in developed countries.
This shows how we as shareholders have a duty to act in order to induce companies to improve their global employment practices. It also shows that concerted action on the part of shareholders can yield positive results.
It's a pity that it took an event such as Bangladesh to spur shareholders into action… but this is what PhiTrust have been doing for years. So why not join us and help us make the world a better place?


Olivier de Guerre 
Chairman of PhiTrust Active Investors