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Depuis plus de dix ans, nous croyons que l’éthique du management et la gouvernance ont un rôle fondamental au sein des entreprises dans lesquelles nous investissons pour le compte de nos clients.
Face aux défis immenses de la crise que nous vivons aujourd’hui, nous sommes de plus en plus convaincus que nos entreprises cotées en Europe ont besoin d’actionnaires minoritaires actifs qui les aident à développer des stratégies innovantes pour répondre aux enjeux financiers, commerciaux et sociaux de notre monde actuel, et nous essayons d’y contribuer par notre stratégie d’investissement.

31 juillet 2012

Quelle « Bonne » gouvernance pour les parties prenantes ?


En tant qu’investisseur nous nous attachons depuis près de 10 ans à privilégier dans nos portefeuilles les sociétés qui ont la meilleure gouvernance et à dialoguer avec celles qui sont à l’écoute de leurs actionnaires pour qu’elles améliorent leurs pratiques.

Paradoxalement alors que de nombreuses études universitaires s’interrogent sur la pertinence du critère de « bonne » gouvernance pour  valoriser une société, certaines études plus pratiques ont montré qu’une « bonne » gouvernance était un indicateur avancé de bonne santé d’une entreprise. La performance de notre Sicav Proxy active Investors depuis 3 ans montre, pour l’instant, qu’un portefeuille surpondérant les entreprises ayant une « bonne » gouvernance surperforme le marché.

Nous ne pouvons qu’être interpellés par la « descente aux enfers » du titre PSA Peugeot Citroen, alors même que la gouvernance est  « bonne » et que ses dirigeants et principaux actionnaires ont toujours privilégié le dialogue avec l’ensemble des parties prenantes depuis de nombreuses années.

Le gouvernement français a exprimé un ressenti très marqué après la décision de fermeture d’usines en France, dont Aulnay au Nord de Paris ; les syndicats ont été très critiques sur cette décision parlant même pour certains de « guerre » ; les médias se sont fait l’écho d’une décision qui ne prenait en compte que l’intérêt des actionnaires financiers et de sa famille fondatrice.

Depuis de nombreuses années l’ensemble des parties prenantes de la filière savent que plusieurs usines automobiles comme Aulnay sont condamnées  et que la décision de fermeture a été systématiquement repoussée par ses dirigeants soit  parce qu’ils pensaient  possible de continuer à privilégier la France pour la construction d’automobiles ( ce que n’a pas fait Renault, alors même que l’Etat français est actionnaire…), soit parce que la pression politique des parties prenantes empêchait de prendre ce type de décision pour maintenir une certaine forme de cohésion sociale…

Certains analystes avanceront de multiples raisons pour justifier le cours actuel de PSA Peugeot Citroen, comme leur dépendance trop forte sur le marché français et européen ( mais que disait on il y a 2 ans ?), le retard à se développer sur tous les marchés émergents (mais que dit on du Brésil ou de la Chine ?) , l’impossibilité d’être « trop » petit et le risque d’une stratégie d’alliances multi marques ( mais avaient ils le choix ?) , la difficile montée en gamme vers le haut (  et Citroen ?)…

En tant qu’investisseur, nous savons que le chemin de la croissance ne peut pas être systématiquement régulier  tous les trimestres, qu’il est nécessaire de prendre des risques en ayant une vision de long terme, qu’il est important avant toute chose que les principaux actionnaires et les dirigeants  soient à l’écoute de toutes les parties prenantes pour mettre en œuvre leur stratégie de long terme.  N’est ce pas là les éléments constitutifs d’une bonne gouvernance, et ne devons nous pas soutenir les sociétés répondant à cette vision, surtout quand elle est au milieu de la tempête ?

Olivier de Guerre
Président de PhiTrust Active Investors