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Depuis plus de dix ans, nous croyons que l’éthique du management et la gouvernance ont un rôle fondamental au sein des entreprises dans lesquelles nous investissons pour le compte de nos clients.
Face aux défis immenses de la crise que nous vivons aujourd’hui, nous sommes de plus en plus convaincus que nos entreprises cotées en Europe ont besoin d’actionnaires minoritaires actifs qui les aident à développer des stratégies innovantes pour répondre aux enjeux financiers, commerciaux et sociaux de notre monde actuel, et nous essayons d’y contribuer par notre stratégie d’investissement.

29 mai 2012

Minority shareholders, you can say no!


It is astonishing to see shareholders refusing to vote for the pay of some corporate directors in the US, whereas everyone thought that minority shareholders took no interest in shareholder meetings and in the voting policy of companies in which they had invested!

But what a surprise to see the pay of the JP Morgan CEO voted through by a wide margin at the very time that the bank had just released over $2 billion in losses due to underlying positions of some $100 billion!

Between these two contradictory attitudes, shareholders are faced by a reality: they 'adjust' directors' pay when companies post poor results (without this holding back directors' pay by the way). And the same shareholders have to cope with another challenge, namely time... Most JP Morgan shareholders voted before the announcement of the loss, which had probably been postponed (given the date of the loss) so as to avoid the risk of a vote rebelling against the board.

But despite such contradictions, a poor performance on the stock market following the crisis is (at last!) prompting some minority shareholders to wonder about certain practices and the role of boards of directors who do not or hardly penalise directors when objectives are not met. This has led to this trend of shareholder revolts on directors' pay, which is in fact the primary penalty if results are poor.

But JP Morgan's losses raise a much more fundamental issue for minority shareholders and regulators in developed countries. JP Morgan is classified as a "universal" bank that operates worldwide on all markets and in all banking businesses ranging from retail banking to investment banking. It is acclaimed for its expertise and skill in controlling risk, notably trading risks.

The bank admitted it did not control its $100 billion exposure and the related risks. Apart from after the trading losses of some banks including Société Générale, all banks tightened up their internal control procedures including JP Morgan but its internal controls did not or could not detect the risks arising from such exposure! Either they were aware of the position, or they did not know how to control it... whatever the reason, this argues for separating the trading and investment banking activities from the deposit taking business so as not to threaten the retail banking business.

This is the purpose of our resolution put to the Société Générale shareholders' meeting held on May 22; 24.75% of shareholders voted in favour. 




Olivier de Guerre
Chairman of PhiTrust Active Investors

Actionnaires minoritaires, vous avez le droit de dire non !


Quel étonnement de voir des actionnaires refuser de voter pour les rémunérations de certains dirigeants aux États Unis, alors même que tout le monde pensait que les actionnaires minoritaires ne s’intéressaient pas aux Assemblées Générales et à la politique de vote des sociétés dans lesquelles ils étaient investis !

Mais quelle surprise de voir la rémunération du PDG de JP Morgan votée massivement alors même que la banque venait d'annoncer des pertes supérieures à 2 milliards $  à cause de positions sous jacentes d’environ 100 milliards $ !

Entre ces deux attitudes contradictoires, une réalité s’impose aux actionnaires: ils ont "recalé" les rémunérations des dirigeants quand les entreprises affichaient de mauvais résultats (sans d’ailleurs que cela ne limite la rémunération des dirigeants...). Et une contrainte s'impose aux mêmes actionnaires: le temps... La plupart des actionnaires de JP Morgan avaient voté avant l'annonce de la perte... annonce probablement repoussée (compte tenu de la date de sinistralité) pour ne pas risquer d'avoir des votes de défiance...

Mais malgré ces contradictions, les mauvaises évolutions boursières suite à la crise amènent (enfin !) des actionnaires minoritaires à s’interroger sur certaines pratiques et sur le rôle des Conseils d’Administration qui ne sanctionnent pas ou peu les dirigeants lorsque les objectifs ne sont pas atteints, créant ce mouvement de défiance, la rémunération étant de fait le premier niveau de sanction en cas de contreperformance.

Mais les pertes de la banque JP Morgan posent une question beaucoup plus fondamentale pour les actionnaires minoritaires et les régulateurs des pays développés. JP Morgan est une banque qualifiée « d’universelle » intervenant mondialement sur tous les marchés et sur tous les compartiments d’une banque, du retail (banque de détail) à la banque d’affaires. Elle est reconnue pour sa compétence et son savoir faire dans la maitrise de ses risques et notamment ceux de trading.

La banque a reconnu ne pas avoir maitrisé son exposition (100 milliards $...) et les risques associés. Hors après les pertes de trading de certaines banques dont la Société Générale, toutes les banques ont renforcé leurs dispositifs de contrôle interne y compris JP Morgan … dispositif qui n’a pas pu ou su détecter les risques liés à une telle exposition ! Soit ils étaient au courant de la position, soit ils ne savaient pas la contrôler… Quelle qu'en soit la raison, cela milite pour une séparation des métiers de trading et de banque d’affaires de l’activité de banque de dépôt pour ne pas mettre en risque l’activité de banque de détail.

C’était l’objet de notre résolution présentée à l'Assemblée des actionnaires de  la Société Générale du 22 mai; 24,75% des actionnaires l'ont soutenue.


Olivier de Guerre
Président de PhiTrust Active Investors