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Depuis plus de dix ans, nous croyons que l’éthique du management et la gouvernance ont un rôle fondamental au sein des entreprises dans lesquelles nous investissons pour le compte de nos clients.
Face aux défis immenses de la crise que nous vivons aujourd’hui, nous sommes de plus en plus convaincus que nos entreprises cotées en Europe ont besoin d’actionnaires minoritaires actifs qui les aident à développer des stratégies innovantes pour répondre aux enjeux financiers, commerciaux et sociaux de notre monde actuel, et nous essayons d’y contribuer par notre stratégie d’investissement.

27 mai 2011

AG de Total et de la Société Générale… : vous avez dit "Muraille de Chine" ?


Depuis de nombreuses années les régulateurs ont souhaité mettre en place au sein des établissements financiers et bancaires des règles strictes permettant d’éviter les éventuels conflits d’intérêts qui ne peuvent que survenir lorsque des clients sont communs à des activités distinctes  dans un même groupe de sociétés contrôlées ou liées par leur actionnariat. Force est de constater que beaucoup de gestionnaires d’actifs (et ce quels que soit leur taille ou leur filiation) doivent prendre en compte, lorsqu’ils prennent des décisions de gestion impliquant  des entreprises  ou des dirigeants clients de leur propre société et/ou des sociétés filles ou affiliées,, le risque que leurs décisions pourrait remettre en cause un lien d’affaires ou des perspectives commerciales intéressantes à court ou moyen terme.

Bien évidemment nous sommes tous en permanence confrontés à la question du conflit d’intérêt quand une décision de gestion peut avoir un impact négatif sur un client/prospect et nulle règlementation ou code éthique ne pourra les prévoir à l’avance (et nous ne saurions bien évidemment  porter un quelconque jugement dans une telle situation).
Cela pose une question fondamentale à tout gestionnaire d’actifs qui doit agir en son âme et conscience pour le compte de ses clients (certains pouvant avoir des intérêts contraires d’ailleurs) et il ne peut  respecter cette obligation qu’en affichant préalablement son code de bonne pratique à l’ensemble de ses clients. Et c’est ce que beaucoup de gestionnaires ont réellement mis en pratique depuis quelques années, notamment dans le cadre de l’Investissement  Socialement Responsable.

Malheureusement, nous sommes dans l’obligation de constater que cette année encore, des entreprises comme Total ou la Société Générale considèrent que le débat en Assemblée Générale sous la forme d’une résolution externe, non   agréée par le Conseil d’Administration, est une forme d’agression inopportune et qu’il faut essayer par tous les moyens de bloquer, soit en  convoquant  une assemblée générale ordinaire et non extraordinaire, pour empêcher de fait  le dépôt d’un résolution extraordinaire (Société Générale), soit en refusant de modifier l’ordre du jour de l’assemblée générale avec la résolution externe qui avait règlementairement  le  capital nécessaire pour être inscrite à l’ordre du jour,  au prétexte que certains actionnaires s’étaient désistés après le dépôt de la résolution (Total).

Difficile de ne pas s’interroger alors, quand certains gestionnaires qui nous avaient accompagnés dans cette démarche depuis plusieurs mois ont décidé  de se retirer et de ne pas poursuivre cette initiative collective et publique. Même si certains parlent en privé, aucun ne voudra officiellement expliquer les raisons qui l’ont poussé à modifier sa position, et pour cause !

Tant que le législateur ne renforcera pas  le respect absolu de la  "muraille de Chine" en séparant les activités de gestion d’actifs des autres activités financières (banque commerciale, banque d’affaires, assurance…), il sera difficile aux gestionnaires d’actifs d’agir en totale indépendance pour leurs clients. Les Etats-Unis avaient introduit la « Glass Steagall Act »  en 1933, après la grande crise, (avant de l’abroger en 1999)… Il y a urgence à l’introduire en France !

Phitrust Active Investors
                                                                                                          Investisseur et Actionnaire

TOTAL AND SOCIETE GENERALE AGMs: DID YOU SAY “CHINESE WALL”?


For a number of years, the regulators have wanted to introduce strict rules in finance and banking institutions to help avoid potential conflicts of interest which can only arise when clients are common to distinct businesses within the same group of companies which are controlled or linked by their shareholding. There is no denying that many asset managers (irrespective of their size or relationship) have to take into account the risk, when they make management decisions involving companies or directors which are clients of their own company and/or subsidiaries or affiliated companies, that their decisions might call into question a business relationship or attractive short or medium-term business prospects.

Obviously, we are all constantly confronted with the issue of conflict of interest when a management decision may have a negative impact on a client/prospect, and no regulations or code of ethics are capable of predicting these in advance (and of course we could not pass any judgment in such a situation).

This raises a fundamental question for all asset managers who have to act in all good faith on behalf of their clients (some of them possibly having conflicting interests for that matter) and they can only respect this obligation by showing their code of good practice to all their clients beforehand. And this is in effect what many managers have done for several years now, particularly within the framework of Socially Responsible Investment.

Unfortunately, we have this year once again been forced to observe that companies such as Total and Société Générale consider that General Meeting debate by way of an external resolution, unapproved by the Board of Directors, is a form of inappropriate attack and that efforts should be made to block it using every available means, either by convening an Ordinary rather than an Extraordinary General Meeting as a de facto way of preventing an extraordinary resolution from being filed (Société Générale), or by refusing to amend the agenda of the General Meeting with an external resolution that, according to the rules, had the necessary capital to be placed on the agenda, on the pretext that some shareholders had withdrawn their support after the resolution had been filed (Total).

So it is not surprising we should wonder why some managers who had supported us in this step for several months decided to withdraw their backing and cease their participation in this collective and public initiative. Even if some individuals are willing to discuss it in private, no one is prepared to officially explain the motives that pushed them to change their stance, and with good reason!

As long as the legislator does not enforce absolute respect of ‘Chinese walls’ by separating asset management activities from other financial activities (commercial banks, investment banks, insurance, etc.), it will prove difficult for asset managers to act in a totally independent manner on behalf of their clients. The US introduced the Glass-Steagall Act in 1933, following the Great Depression (before repealing it in 1999). This needs to be introduced in France as a matter of urgency!

PhiTrust Active Investors     
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