Toute l'actualité de l'engagement actionnarial par PhiTrust


Notre impact:
- 1450 initiatives privées
- 120 initiatives publiques
- 27 résolutions externes déposées

Depuis plus de dix ans, nous croyons que l’éthique du management et la gouvernance ont un rôle fondamental au sein des entreprises dans lesquelles nous investissons pour le compte de nos clients.
Face aux défis immenses de la crise que nous vivons aujourd’hui, nous sommes de plus en plus convaincus que nos entreprises cotées en Europe ont besoin d’actionnaires minoritaires actifs qui les aident à développer des stratégies innovantes pour répondre aux enjeux financiers, commerciaux et sociaux de notre monde actuel, et nous essayons d’y contribuer par notre stratégie d’investissement.

21 mai 2010

TRADER OU ACTIONNAIRE : NOUS DEVONS CHOISIR

La crise de la Grèce a mis en exergue que notre comportement en tant qu’investisseur pouvait avoir une influence directe sur la psychologie des marchés et leur évolution.
Alors même que les entreprises dans leurs Assemblées Générales sont beaucoup plus confiantes pour leur croissance en 2010 et 2011 (rappelez vous leurs attentes en Avril 2009 …), la pression des marchés amène de nouveau de nombreux investisseurs à vendre les actions, craignant que la récession en Europe ne génère un effet de domino dans le reste du monde.
La baisse de l’Euro aura mécaniquement un effet direct sur la croissance en Europe et il est paradoxal de voir l’ensemble des acteurs s’inquiéter des effets indirects de cette baisse, qui peut au contraire permettre à l’Europe de compenser les ajustements inévitables pour réduire les déficits budgétaires des pays du sud de la zone.
Parallèlement de nombreux acteurs financiers (salles de marché, fonds alternatifs, investisseurs finaux…) ont vendu tout ou partie de leurs actifs financiers, voire « vendu short » les marchés pour couvrir leur exposition ou jouer la baisse, ce qui a entraîné la dégradation aussi rapide des marchés financiers.
De nombreux investisseurs sont aujourd’hui investis dans des fonds alternatifs (en direct ou par la biais de fonds de fonds) qui ont joué à la baisse contre la dette des pays du Sud de la zone euro et contre les marchés actions, et peuvent se retrouver investis dans des actifs qui jouent contre les investissements qu’ils ont par ailleurs…
De nombreux investisseurs, craignant une déroute totale des marchés financiers, vendent tout ou partie des actions qu’ils détiennent en portefeuille, avec une vision de rendement à court terme, et ce alors même que ces entreprises ont su pour la plupart s’ajuster à la crise financière publiant des résultats plus élevés que ceux anticipés par les marchés.
En tant qu’investisseur, ne devons pas nous interroger sur nos objectifs et sur les produits dans lesquels nous investissons ?
Difficile de critiquer l’attitude des « hedge funds » alors que l’on est investi dedans par ailleurs ! Difficile de s’étonner de la chute « irrationnelle » des marchés alors même que l’on vient de vendre ses investissements en actions ou obligations !
Soit nous sommes des « traders » et nous devons assumer l’ensemble des contradictions qu’impose ce choix, soit nous sommes des « investisseurs » et nous devons assumer notre responsabilité en restant investi dans les entreprises dans lesquelles nous croyons et dans celles qui ont de réelles perspectives de développement.
« Trader » ou « actionnaire », avons-nous choisi ?